Le jeudi 8 janvier 2015 a eu lieu la quatrième Rencontre Scientifique du Fonds de soutien à l'obtention végétale (FSOV).

Plus de 180 participants, dont une douzaine de journalistes, ont ainsi assisté à la restitution des résultats des programmes de recherche de l’appel à projets 2010.

Ainsi, les coordinateurs des 10 programmes de recherches financés en 2010 se sont succédés pour présenter les résultats de leurs travaux à l’issu des 3 années de financement.

Hélène LUCAS, Coordinatrice scientifique internationale de la Wheat Initiative, est venue faire un premier point d’avancement sur le projet BreedWheat, 3 ans après son lancement.
Ce projet, regroupant 27 partenaires publics et privés (dont le FSOV), répond à un défi majeur : mettre fin à l’inadéquation des investissements internationaux en recherche sur la première espèce alimentaire mondiale.

Cette intervention était également l’occasion de faire le point sur l’état des lieux des programmes de recherche blé dans le monde.

Présentation du programme BreedWheat

Cette journée a également permis la tenue d’une table ronde sur le thème : « Réglementation et Innovation : vers un avenir commun ? ».Ces échanges ont offert l’opportunité de démontrer tout l’intérêt pour la réglementation d’accompagner l’innovation et non pas de la freiner.

Anne-Yvonne LE DAIN - Députée de l’Hérault - a ainsi rappelé que : « les semences, matière première essentielle, alimentent le monde ; on est sur des enjeux planétaires, économiques et humanistes, qui nous obligent à imaginer toutes les innovations possibles ». Concernant la capacité des agriculteurs à adopter l’innovation, Christiane LAMBERT - 1ère Vice-présidente de la FNSEA - mentionne : « qu’en France, les agriculteurs ont la capacité et la volonté d’intégrer rapidement toutes les innovations apportées par les semences, et ce grâce, à l’organisation mutualisée de notre filière semencière ! ».

Ces débats ont également permis de mettre en lumière la mauvaise compréhension du principe de précaution qui tend à freiner l’innovation, Jean DONNENWIRTH - Représentant de l’Union Française des Semenciers (UFS) et Directeur juridique et Propriété Intellectuelle chez Pioneer – déplore ainsi : « que le principe de précaution ne sert plus qu’à interdire alors que celui-ci devrait permettre de lever des doutes grâce à la recherche. Ainsi, concernant les OGM, on aura jamais assez de recul sur quelque chose qu’on ne s’autorisera pas à expérimenter ».

Enfin, sur l’utilité d’un fonds unique dans son fonctionnement, comme peut l’être le FSOV, Christian HUYGHE - Directeur Scientifique Adjoint « agriculture » à l’INRA - a également rappelé que « ce fonds est un lieu permettant de construire et de travailler ensemble sur un objectif commun. Ce cadre de partenariat public-privé permet d’aborder des sujets complexes et de maximiser la construction de la connaissance indispensable au processus d’innovation ».

L’ensemble de ces débats a ainsi mis en valeur la nécessité de faire prendre conscience que la recherche est la clé pour réponde aux nombreux défis posés à l’agriculture. En France, la création variétale reste ainsi la possibilité la plus fiable, pour les agriculteurs, d’adopter rapidement ces innovations !