Cette année encore, les professionnels de la recherche française se sont réunis à Paris, le jeudi 23 mars, à l’occasion de la cinquième Rencontre Scientifique du Fonds de soutien à l’Obtention Végétale en céréales à paille (FSOV). Avec plus de 150 participants, et une dizaine de journalistes présents, l’intérêt de cette journée de restitution et d’échange semble confirmé.

Au cours de la journée, les 12 programmes retenus lors de l’appel à projet FSOV 2012 ont fait l’objet de présentations détaillés de leurs résultats après 3 ans de travaux. Sur les 12 programmes présentés, 2 programmes étaient toujours en cours, le programme Synthetics, prolongé pour 2 années supplémentaires, et le projet international Breedwheat.

Enfin, cette journée est également l’opportunité pour le FSOV de présenter les quinze nouveaux programmes de recherche, retenus à l’issu de l’appel à projet de 2016, concrétisant l’ouverture du fonds à toutes les espèces de céréales à paille : blé tendre, blé dur, orge, triticale et riz. Les résultats de ces programmes sont attendus pour 2019.

Pour mettre les participants en appétit avant le déjeuner, une table ronde était organisé pour débattre du sujet « Quel apport de la sélection en agriculture biologique pour l’agriculture conventionnelle ? ». Les quatre intervenants ont pu mettre en lumière la complémentarité qui existe entre l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle.

Laurence FONTAINE (Directrice technique de l'ITAB) a ainsi rappelé qu’ : « il y a de vrais points de rencontre entre le conventionnel et le Bio au niveau de la sélection mais aussi au niveau de la recherche ». Propos partagés par Bernard ROLLAND (Chercheur à l’INRA) qui explique également que : « des allers-retours entre la sélection conventionnelle et le Bio existent et que cette aptitude à la convergence sera utile à toutes nos agricultures. Notre recherche est, certes, encore un peu exploratoire mais, à moyen terme, elle sera très prometteuse pour l’ensemble de la sélection et pas seulement pour le Bio ».

Concernant les problématiques liées au passage de l’agriculture conventionnelle vers le Bio, Philippe COLLIN (Agriculteur Bio et membre réseau Farre) a toutefois mentionné qu’il lui : « manque, à l’heure actuelle, de la complémentarité au niveau des adventices ». Pour Philippe LEMAIRE (Directeur de Lemaire-Deffontaines), la progression en agriculture biologique est passée par : « une vraie réflexion qui a eu lieu pour faire avancer le protocole d’inscription au CTPS. Ainsi, cette année, deux variétés dans le protocole Bio vont être déposées car notre rôle est aussi de mettre au point des variétés pour l’agriculture biologique ! ».

Enfin, en clôture de cette table-ronde, Jean-Christophe GLASZMANN (Chercheur au CIRAD) a souhaité rappeler que : « les équipes de recherche étaient actuellement en voie de convergence car la pratique de l’agriculture biologique est en innovation permanente. L’amélioration des plantes doit également être multidisciplinaire ! ».