• Date de début 01 octobre 2018

  • Durée du programme 3 ans

  • Budget proposé 536 789,58 €

  • Aides FSOV 315 716,99 € (59%)

Résumé du programme

Dans un contexte d’augmentation de la demande mondiale, il existe un besoin constant d’améliorer la qualité d’utilisation des variétés. Les progrès en rendement obtenus sont souvent associés à des diminutions de la concentration en protéines des grains, restreignant alors les possibilités de valorisation de ces derniers. De plus, les exigences de protection de l’environnement limitent le recours à la fertilisation azotée qui est un outil majeur de gestion des cultures. Dans ce contexte, la compréhension de la relation négative entre le rendement et la concentration en protéines devient un enjeu primordial. Le locus GPC-B1 accroit la concentration en protéines sans affecter le rendement mais en modifi ant la sénescence des plantes et donc la remobilisation de l’azote et des microéléments (notamment du fer et du zinc) des feuilles et tiges vers les grains. Son effet a été validé dans le cadre d’un projet FSOV 2014E NIL-N qui a montré un effet signifi catif sur la concentration en protéines. Mais l’effet du gène n’a pas été caractérisé fi nement ce qui permettrait notamment de mieux comprendre les fortes interactions génotype x environnement observées. Dans le projet RemoBlé, trois équipes de recherche travaillant sur les mécanismes moléculaires de la sénescence et de la remobilisation de l’azote, la variabilité génétique du blé, et la modélisation écophysiologique, un institut technique fortement impliqué dans la caractérisation phénotypique et génotypique des variétés de blé et un sélectionneur, proposent de joindre leurs forces pour comprendre fi nement les relations physiologiques entre la sénescence et la remobilisation des éléments azotés dans des génotypes de blé ayant des allèles fonctionnels et non fonctionnels de ce locus. Les objectifs sont la caractérisation moléculaire de ces processus chez le blé, l’analyse des fl ux d’azote dans la plante, l’étude de l’interaction de l’effet du locus avec l’environnement et la recherche de nouveaux partenaires moléculaires à ce locus. Les résultats produits devraient permettre de mieux exploiter la diversité génétique du blé pour améliorer la concentration en protéines sans affecter le rendement, même dans des conditions de faibles intrants azotés.

Perspectives de résultats ou de valorisation

Bien que de nombreuses études chez le blé portent sur la concentration en protéines des grains, très peu d’études s’intéressent à l’origine réelle de l’azote contenu dans les grains. Ainsi, plusieurs valorisations sont identifi ables dans le cadre du projet :

- Une compréhension du déterminisme génétique de la sénescence et de la remobilisation permettra le développement de marqueurs génétiques qui pourront accélérer l’amélioration variétale, et la qualifi cation des variétés à l’inscription ou en post-inscription.

- Une description physiologique fi ne, quantifi ée et séquencée des mécanismes d’absorption et de transfert de l’azote vers les grains pourra aboutir à des publications scientifi ques d’un travail original.

- Une analyse de la stabilité de l’effet de la sénescence accélérée sur le couple rendement-protéines via la modélisation rendra possible de contextualiser les conclusions du travail à des fi ns de conseil et de développement au près des sélectionneurs, conseillers, et agriculteurs.

Partenaires

  1. INRA
  2. ARVALIS - Institut du Végétal
  3. Limagrain Europe